lundi 19 octobre 2009

Prochain rencard > Jeudi 29 octobre



Luke, homosexuel, se prostitue pour survivre. Jon est journaliste critique de films. Tous les deux sont atteints du sida et vont vivre un voyage dangereux et hédoniste, avec pour mot d'ordre "Fuck the World"...
Gregg Araki --- 1992

lundi 5 octobre 2009

Prochain Rencard > jeudi 15 octobre

Carte blanche au peuple qui manque
séance présentée par Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros


Tongues Untied
de Marlon Riggs
(1990, 55 min)

marlon-riggs-tongues-untied-1.png« Des hommes noirs aimant des hommes est l’acte révolutionnaire », est-il dit dans « Tongues untied » (Langues déliées), réalisé en 1990 par le cinéaste, enseignant, activiste, et poète afro-américain Marlon Riggs mort du sida en 1994, dans ce film d’artiste où il est question de l’appartenance à l’identité noire et à l’identité gaie et de la difficulté de se représenter dans une expérience qui est pensée comme contradictoire. Se faisant la chambre d’échos de récits singuliers d’hommes noirs en butte de surcroit au mépris homophobe de la communauté noire et au déni de toute reconnaissance des noirs dans la communauté gaie californienne, les personnages de Tongues Untied se trouvent tous exilés d’eux-mêmes. Il est encore question, dans ce film à la beauté incantatoire, du silence, arme mortifère, de la colère non exprimée, de cette humanité dont l’injure cherche à déchoir, et de la mort sociale qu’engendrent le racisme et l’homophobie de la société américaine. Une des voix du film, dit ainsi : « J’étais un homme invisible, je n’avais ni ombre, ni substance, ni place, ni histoire, ni reflet ». Les récits qui s’entrecroisent, entremêlés à des poèmes d’Essex Hemphill, Steve Langley, Alan Miller, des chansons de Nina Simone ou de Roberta Flack, de performances rap issues des subcultures des ballrooms et du voguing, s’affranchissent du mutisme, tissant une communauté d’expérience et une communauté d’action.
Précédé de
Alléluia
de Stéphane Marti (2008, 7mn)

Alléluia« Alléluia : une des plus belles prières du monde ; un texte troublant de Leonard Cohen qui vacille entre sacré et profane, évoque douleur, lascivité et amour charnel perdu ; une chanson voluptueusement psalmodiée par Jeff Buckley, un ange/interprète à la grâce inouïe et, l’infini désir d’y faire correspondre mes propres rituels d’images. » Stéphane Marti
Stéphane Marti a fait du cinéma expérimental le lieu d’invention d’une pratique filmique baroque et flamboyante. Cinéaste majeur d'une des tendances les plus importantes du cinéma expérimental français née dans les années 70 proche de l'art corporel: "L'Ecole du corps", où se mêlèrent identités troubles et fastes rituels d'un imaginaire homo érotique, ciselés par le super-8 qui allie splendeur visuelle à l'indépendance artistique et contre-culturelle.